Les enfants intérieurs...
La plupart des difficultés que nous rencontrons sont des névroses dites « socio-éducatives », ainsi que les nomme Wilhelm Reich.
La névrose n’est pas une maladie, comme le croient les personnes qui ont honte de consulter, elle est le seul moyen que l’enfant a trouvé pour s’adapter à une situation sociale ou éducative qui allait à l’encontre de ses besoins intrinsèques : les névroses sont issues des réponses adaptatives de l’enfant à un contexte socio-éducatif.
...nos précieux alliés de vie
Nos enfants intérieurs sont les parties les plus vivantes, créatives et intuitives de notre personnalité ! Mais c’est parfois un long chemin pour les réintégrer.
Pour répondre à ce qu’il croit, à tort ou à raison, être un impératif extérieur, l’enfant choisit une stratégie adaptative de survie, allant à l’encontre de ses besoins et représentations intrinsèques. Ce choix est souvent inconscient.
L’enfant intègre également en lui les imago parentaux, qui sont à l’image du vécu de l’enfant avec ses éducateurs. Ces imago contribuent à maintenir et perpétuer une représentation intérieure précise et biaisée du monde.
Une fois adulte, la personnalité adulte coexiste avec des enfants intérieurs d’autant plus puissants qu’ils sont inconscients. Parmi ceux-ci, les sous-personnalités les plus puissantes et agissantes sont les ‘primaires de survie’ : elles n’ont aucune notion de relation ou d’altérité, et agissent avec une représentation biaisée du réel.
La conséquence sur notre quotidien, c’est que nous continuons malgré nous, une fois adulte, à faire comme si le contexte socio-éducatif de l’enfance était toujours actif et prégnant, nous privant de la précieuse liberté de pouvoir inventer nos vies, et reproduisant inconsciemment ce que nous avons reçu.
Le travail de thérapie va consister, en autre, à conscientiser les blessures d’enfance et la stratégie adaptative de survie, puis à aider les enfants intérieurs à reprendre leur juste place.